–  Rémy Tarrier, s’il dit chanter « pour le vent » ne s’exprime jamais pour du vent. Sa plume a la mélancolie joyeuse : elle nous fait sourire même face à la douleur. Elle pratique le petit pas de côté qui allège le grave par le biais de la fable, de la métaphore, de l’humour gouailleur, poétique ou grinçant  (Ex : « Joyeux Noël », jadis empruntée par Allain Leprest                                    

Philippe Sizaire ( hexagone )

 – Rémy Tarrier fait-il partie de l’espèce des dinosaures ?

Dans un premier temps, il est clair que l’on pourrait se poser la question. Pourtant cet animal vit dans une contrée réputée pour son amour inconditionnel de la chanson à texte. Celle qui vous va droit au cœur, qui vous élève et qui vous nourrit. Celle qui vous amuse aussi parfois. C’est sa place, celle essentielle des enchanteurs qui ponctuent toutes les étapes de nos vies, tous les mouvements du monde, avec pertinence et malice, avec autant de gravité que de légèreté. Car définitivement, je l’affirme ici, non Rémy n’appartient pas à une espèce en voie d’extinction, mais juste peut-être en léger sommeil tout à fait passager. Et qui grâce à des artistes aussi inspirés que lui, grâce à un public éternellement avide de facéties autant que de poésie, a encore assurément de belles heures devant elle…

Alain Sachs le 01/03/