Constellation bobin leprest
alain klinger
DATE & heure
RESTAURATION : OUI. Avant et après le concert. Plus d’infos sur la page « Resto & bar »
« Il faut que le noir s’accentue pour que la première étoile apparaisse » écrit Christian Bobin. Nous ferons donc le noir pour donner naissance à une galaxie. Celle qui peut relier les livres de Christian Bobin aux chansons d’Allain Leprest, traversée de comètes amies.
Il y aura Dieu et son absence, Pierre Soulages et Edith Piaf, le Creusot, l’île de Malenfance, des secrets échangés dans la nuit, la Plus-Que-Vive, des phrases sublimes, des chagrins portés fièrement, une course avec une fourmi, avec un piano et une voix.
À la manière des expositions Giacometti / Beckett, ou encore Bacon / Freud, qui tentent de mettre en lumière les profondes parentés entre deux artistes, j’ai envie de faire dialoguer les oeuvres de ces deux poètes, celle de l’ermite du Creusot et celle du témoin de la vie des autres d’Ivry-sur-Seine.
Une constellation donc, ouverte sur l’infini.
Donner la part belle à cet écrivain que le milieu et la critique littéraire, après l’avoir encensé, ait cherché à abattre et qui, sans jamais avoir quitté le Creusot où il est né, sinon une poignée de jours, a tout compris de l’humaine condition. « Tout est partout où on est ».
Chanter les mots d’Allain Leprest qui a su sublimer le dérisoire, le tragique et l’humour des piliers de bistrots et se faire le portraitiste de l’humaine matière. Sans réduire l’œuvre à la vie des humbles, Leprest reprenait leur phrasé, leurs expressions, un peu comme Georges Perros, avec panache.
La désillusion avec style.
« Nu, j’ai vécu nu
Naufragé de naissance
Sur l’Ile de Malenfance
Dont nul n’est revenu »
« Si mes phrases sourient, c’est parce qu’elles sortent du noir. J’ai passé ma vie à lutter contre la persuasive mélancolie. Mon sourire me coûte une fortune ».
La Provence :
« Au Verbe fou, on aime les mots ! C’est le moins que l’on puisse dire, et avec le spectacle d’Alain Klingler, on n’est pas déçu ! L’éloge de la pause, de l’écoute, de la réflexion, tout cela à la fois. Aujourd’hui, la vitesse est devenue la norme. En unissant la musique aux mots de Christian Bobin, des mots qui sont musique eux aussi, Alain Klinger offre à son public un voyage musical des plus touchants, grâce aux mots et aux notes, mais aussi grâce à l’interprétation des plus captivantes de cet artiste généreux en émotions, transmises par la lecture de textes rythmée par le piano du comédien.
Chant, poésie, textes forts captivent le public pour une soirée totalement musicale, tant les mots lus et récités par le talentueux Alain Klingler sont eux-mêmes symphonies. »